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7 conseils pour des abeilles heureuses

Comment prendre soin de ses abeilles, tout en restant le plus en harmonie possible avec leurs besoins et ceux de leur milieu naturel ? C'est notre idéal, notre recherche passionnante du quotidien :-) Nous sommes apiculteurs professionnels depuis 2011, engagés en apiculture biologique (sous mention AB et Nature & Progrès).

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Nous avons envie de vous offrir ici 7 points de vigilance. Ce sont des clés pour vivre un partage heureux avec vos abeilles, dans un souci d'équilibre écologique.

Ils sont valables quelque soit la dimension de votre projet : polliniser son jardin ou ses cultures, juste observer et accueillir les abeilles, produire son miel familial, monter un projet collectif, créer une activité complémentaire, devenir apiculteur professionnel, etc.

Aucune recette miracle ! Seulement des pistes concrètes inspirées de notre pratique et des connaissances actuelles.

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Bonnes découvertes dans le monde des abeilles !

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Attention, certaines données peuvent évoluer : nous veillons à les mettre à jour régulièrement. Merci de votre indulgence.

 

 

1. Choisir un emplacement riche en flore nectarifère et pollinifère, du printemps à l’automne

 

La variété des ressources est la première des clés. Elle conditionne la santé de vos abeilles. C’est la diversité des fleurs donnant du nectar et d’autres donnant leur pollen (certaines donnent les deux) qui confèrera aux abeilles une santé solide.

Cela vous demande d'être vigilant.e sur ces ressources du printemps à l’automne, et dans un rayon de 3 kms.

Attention : aucune plante mellifère n’est miraculeuse, ni à elle seule suffisante !

Si des cultures sont présentes, il faudra veiller à l’absence de traitement nocif, tout simplement en questionnant l'agriculteur concerné sur ses pratiques. Cela vous permettra aussi de lui signaler la présence de vos ruches ... S'il applique un traitement, il peut vous prévenir avant. Dans ce cas, fermer temporairement ou déplacer vos ruches peut être la seule solution.

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2. Bien comprendre le "varroa", être en mesure de gérer sa pression

Les traitements systématiques, en conventionnel comme en bio, sont rarement une bonne idée ... Si l'on vous dit "il suffit de placer une languette ..." : aïe, c'est suspect ! Votre priorité devra être de comprendre le cycle de vie de l’acarien varroa destructor. Comprendre vous permettra d’agir avec justesse pour le plus grand bien de vos abeilles et de l’environnement.  Ainsi vous pourrez minimiser l'impact du varroa, qui est de toute façon bien réel dans TOUTES les ruches (sauf dans de très rares points du globe).

Une observation minutieuse du comportement de vos abeilles et des conditions météo, permet ensuite d’intervenir au plus juste. Attention aux « recettes maison » qui semblent miraculeuses ... Le varroa n'est pas toujours visible à l’œil, et on peut facilement croire que tout va bien … avant de voir sa colonie soudainement anéantie. C’est bien en amont de l’invasion qu’il faut agir, quand il est encore pas ou peu visible. Connaitre et comprendre les protocoles précis éprouvés, parfois complexes (notamment en bio) est incontournable.

Des méthodes alternatives de prévention peuvent être bienvenues (soins en biodynamie, homéopathiques, énergétiques ...), mais elles restent complémentaires aux traitements, qu'ils soient conventionnels (comme l'amitraze) ou biologiques (acides).

 

3. Prendre soin d'isoler sa ruche du froid et de la chaleur

Les abeilles (comme les humains) souffrent aujourd'hui des extrêmes, et des forts écarts de température. L’isolation des ruches devient importante pour les aider à maintenir, au cœur de la ruche, une température constante. Moins de déperdition de chaleur en hiver veut dire moins de consommation de nourriture, donc un besoin en nourrissement minimisé voire inopportun ... Au-delà de cette isolation thermique, pensez aussi que des abeilles nombreuses et en bonne santé, ne craindront pas le froid !

Idem en été, minimiser la chaleur dans les ruches devient incontournable. Sans cela, les abeilles ventileuses s’épuisent à faire fonctionner leur « clim » naturelle. Emplacement ombragé, toit peint en blanc, isolant sous le toit, ... sont les principales pistes.

 

4. Installer ou veiller à la présence d'un point d’eau non polluée, riche en oligo-éléments

La qualité de l’eau (comme en santé humaine) est prépondérante. Sa présence à proximité de l’emplacement des ruches est à vérifier. Une mare ou un ruisseau sont idéals. Un petit aménagement peut aider : rive loin de l’accès humain, roches, plantes aquatiques de surface, flotteurs naturels …  En leur absence, on peut installer un bac, veiller à ce qu’il soit rempli (notamment en été), idéalement avec de l'eau de pluie. On peut y mettre des flotteurs naturels ou des "ilots" avec des pierres.

Dans un bac, il est possible d'ajouter des oligo-éléments (1,5% maximum du volume total : cuivre colloïdal, argent colloïdal, sels minéraux purs). Source : Ermanno de Chino (Malte)

 

5. Pratiquer des gestes doux lors des ouvertures de ruches

Personne n’aime être brutalisé, encore moins dans sa propre maison ! Et bien sûr, c'est vrai pour les abeilles. Des gestes assurés, à la fois rapides et doux, vont faciliter la relation entre vous et vos abeilles. L’ouverture de la ruche est inévitable … Même si elle peut (doit) être minimisée.

Du coup, tout comme vous le dirons les cavaliers pour leur chevaux, ce n'est pas une bonne idée d'aller rencontrer de près vos abeilles si vous êtes tendu.e ... Vous pouvez prendre un temps pour vous recentrer, déposer vos tensions. Puis clarifier votre intention. Une intention claire de l'apiculteur.trice avant l’ouverture de la ruche, conditionne cette qualité des gestes. Lors de l'ouverture de la ruche, essayez d'être pleinement présent.e et attentif.ve. Essayez d'écouter, d'observer, de ressentir la vie et les besoins spécifiques de cette colonie.

Important également : se préserver soi, par une posture qui ne crée pas, à la longue, de douleurs dorsales ou cervicales. En plein été, s'hydrater, savoir se reposer 10 minutes à l'ombre : les abeilles préfèrent être accompagnées par un.e apiculteur.trice bien dans sa peau !

 

6. Garder une cire pure et de qualité

La cire contient les futures abeilles, mais aussi tout ce que les butineuses ramènent à la ruche : pollen, nectar, … et des pesticides, des métaux lourds ! Tout se fixe dans la cire, y compris les traitements que l’apiculteur utilise pour gérer la pression varroa. Du coup, même en bio, même en milieu super naturel, il est primordial de changer les 1/5 des cires tous les ans. Dans le contexte actuel, la cire doit rester au maximum 5 ans dans la ruche, afin d’éviter un effet cocktail sans appel.

Pour le renouvellement, si vous avez besoin d'acheter des cires : ne choisissez que des cires d’opercules, a priori exemptes de produits nocifs. Mieux : si vous le pouvez, laissez bâtir au maximum vos abeilles afin d être certain.e d’avoir la cire la plus propre qu’il soit.

 

7. Observer la présence des frelons asiatiques et agir rapidement

Leur présence est aujourd’hui bien réelle en France … Ils ont leurs zones de prédilection, qui peuvent varier d'une année à l’autre. D’où l’intérêt de rester vigilant. Leur comportement est encore peu connu, et les études à ce sujet ne font que commencer. A ce jour, il n’existe aucune mesure de "lutte" idéale !

Repérer la présence d’un nid primaire dès le printemps, ou secondaire en juin, peut permettre d’intervenir en demandant sa destruction (pris en charge par certaines communes).

Sur le rucher, piéger seulement quand la pression commence à être réelle, généralement à partir d’août, parfois dès le printemps. Attention, on commence à suspecter les pièges d’attirer les frelons asiatiques sur les ruchers ... Également : n’installez qu’un piège très sélectif, qui permette au maximum aux guêpes, frelons européens, mouches, papillons et abeilles de s'échapper. Leur hécatombe peut être catastrophique pour l’équilibre naturel. Tous ces insectes ont leur place dans la biodiversité.

Installer des réducteurs d’entrée, des muselières, des filets sur les ruches est une piste. Changer d’emplacement est parfois la seule alternative !

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Avant tout lancement de son projet en apiculture biologique, quelque soit sa dimension et son objectif, la formation est l'étape indispensable. Pratiquer, avec l'accompagnement d'un.e professionnel.le qualifié.e et expérimenté.e est incontournable pour acquérir les gestes de base. Ensuite, votre pratique et vos observations personnels, votre discernement et l'échange régulier avec d'autres passionnés conforteront votre savoir-faire.

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A lire également : des questions à se poser avant de débuter en apiculture bio

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Vous pouvez aussi nous contacter en cliquant ici pour toute précision sur notre approche et nos formations.

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Et enfin nous rejoindre pour une formation adaptée à votre projet

(voir ci-dessous)

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